SNOY ET D'OPPUERS Jean-Charles

individual (person), SNOY ET D'OPPUERS Jean-Charles
Jean-Charles Snoy et d'Oppuers, né à Ophain-Bois-Seigneur-Isaac, le 2 juillet 1907 et décédé à Ophain-Bois-Seigneur-Isaac (Braine-l'Alleud) le 17 mai 1991, était un homme politique belge membre du PSC. 

Après avoir travaillé pendant trois ans dans le secteur privé, Jean-Charles Snoy entra en 1934 au service du ministère de l'Industrie, des Classes moyennes et du Commerce extérieur, nouvellement créé pour faire face à la crise économique. En 1939, à 32 ans, il y fut promu Secrétaire général. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il suit d'abord (en mai 1940) le gouvernement belge en exil dans le midi de la France, puis, sur instruction du gouvernement, retourne en Belgique en juillet 1940. Dès le mois d'août 1940, il est démis de ses fonctions par le régime militaire allemand d'occupation. 
Il rejoint, comme de nombreux jeunes intellectuels catholiques1, l'initiative d'Henri Bauchau qui, avec l'appui du palais de Laeken et plusieurs officiers et candidats officiers, s'est engagé dans l'aventure du Service des volontaires du travail pour la Wallonie (SVTW). Dès le début, ce mouvement est marqué par un vif attachement à la patrie et à la fonction royale; il est animé de la volonté de "créer un service permettant à la jeunesse de relever la patrie de ses ruines et d’éviter de sombrer dans l’oisiveté". 
Il formera plus tard, avec d'autres hauts fonctionnaires écartés comme lui, un groupe chargé de récolter des renseignements économiques et financiers pour le gouvernement belge en exil à Londres, pour la préparation de l'après-guerre. Dès la libération de Bruxelles par les troupes alliées, en septembre 1944, il reprit ses fonctions de Secrétaire général du ministère des Affaires économiques, poste qu'il occupera jusqu'à la fin de 1959. C'est dans ce cadre qu'il présida notamment la délégation belge lors de la Conférence intergouvernementale pour le Marché commun et l'Euratom. Il fut l'un des négociateurs et signataires du Traité de Rome le 25 mars 1957. Après sa démission du poste de Secrétaire général en 1959, il intégra le groupe Lambert. 
En mars 1968, il fut élu député à la Chambre des représentants (arrondissement de Bruxelles) et devint, la même année, ministre des Finances dans le gouvernement Eyskens-Cools, poste qu'il occupa jusqu'en 1972. C'est lui qui fut l'instaurateur de la TVA en Belgique. 
Sa contribution à la construction européenne fut solennellement reconnue par l'obtention, en 1983, du prix Robert Schuman, et par son élévation au titre de comte par le roi Baudouin, en 1982, à l'occasion du 25e anniversaire des Traités de Rome. 
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